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Les secrétaires à l’éducation catholique (Seduc) se sont réunis au siège de la Conférence épiscopale Nationale du Cameroun (CENC) le 23 juin 2023. Ils clôturaient ainsi l’année scolaire 2022/2023. Et au cours de ce comité permanent qui a été ouvert par Mgr Jean ETOUNDI, secrétaire général adjoint de la CENC, le bilan de l’année scolaire a été dressé par le Secrétaire National à l’Education catholique, le Père Zephyrinus YEM MBUH. Dans plusieurs Diocèses, l’année scolaire 2022/2023 s’est achevée sur une note « très embarrassante » en raison de l’incapacité des diocèses à payer leurs enseignants et à honorer leurs engagements vis-àvis de la CNPS. Ceci est la résultante de la décision prise par le gouvernement courant 2022 de revoir à la hausse le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). « La situation actuelle nous rend incapables de prendre en charge de manière adéquate les salaires de nos enseignants et d’autre personnel du secteur éducatif » a admis le Père Zephyrinus YEM MBUH, qui souhaite par ailleurs que l’État accorde des subventions « adéquates » au secteur privé. C’est ce secteur qui maintient vivant la flamme de l’activité éducative dans les communautés les plus pauvres et les plus reculées du pays.
Sur les 600 346 428f CFA alloué à l’enseignement catholique de base, seulement 43% a été reçus. Sur les 437 588 972f CFA alloués à l’enseignement secondaire 98% ont été perçus. Par ailleurs selon les responsables de l’éducation catholique dans les diocèses, les frais de scolarité n’ont pas été intégralement perçus. Des odes ont été rendues à l’abbé Nicodème Ondoa Mekongo, ancien secrétaire général adjoint de l’enseignement catholique à Jean André Mahama L’taglok, secrétaire à l’éducation du diocèse de Maroua-Mokolo. En poste depuis 20 ans, ce fils de Kilda Gaboua, localité située dans l’arrondissement de Kilda, département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord ; « gère » l’éducation du diocèse du Maroua-Mokolo depuis le 20 juin 2003. Un exploit. Engagé par l’Eglise le 15 septembre 1986
comme enseignant, il a été directeur de l’école privé catholique de Djarégol de 1988 à 1991, animateur pédagogique de 1991 à 1995. Il repart aux études à l’université catholique d’Afrique centrale (Ucac) de 1999- 2002, où il obtient une maitrise en philosophie de l’éducation ; simultanément travaille aux côté du Feu Pierre Lingok, (ancien Seduc) du diocèse de Maroua-Mokolo. Un an après ce « moulage », Jean André Mahama L’taglok est nommé au Seduc. Né vers 1964, le Seduc du diocèse de Maroua-Mokolo est marié et père de huit enfants.